A. G dos au mur

A.G a fêté ses 15 ans le jour de son arrivée chez nous. Il allait les fêter à la rue, malgrè une mesure de mise à l'abri, après 3 mois dans un hôtel d'urgence. Portraits de jeunes mineurs isolés...En janvier 2016, l’agence Interpol parlait de plus de 10 000 MNA (Mineurs Non Accompgnés) disparus pendant les premiers 18 à 24 mois après leur arrivée en Europe (5 000 pour la seule Italie). Au moment où les mineurs se trouvent isolés, le risque de tomber dans les mains de ces réseaux criminels est en effet plus élevé : certains se voient forcés à vendre de la drogue ou, pour les filles, à se prostituer. ..La loi française prévoit la sauvegarde de chaque enfant mineur sans condition de nationalité...Mais des services sociaux improvisent avec des moyens toujours plus réduits et une demande en augmentation conduisent à un état d'urgence...Même sous protection d'un jugement beaucoup de jeunes sont laissés à la rue...Et quand certains sont placés dans des hotels d'urgence, ils y sont laissé, oisifs, souvent loin des centre-villes...Choqués par cet état de fait, des citoyens réagissent et se regroupent en association pour leur donner abris, éducation, aide administrative, suivi médical et intégration des codes de la famille et de la société francaise...J'ai voulu dans un premier temps me rapprocher de structures dans le Finistère qui se chargeaient des activités de vacances des jeunes migrants pris en charge par le département. Et c'est finalement chez moi en Côtes d'Armor, dans l'urgence, que nous avons en famille hébergé un, puis trois jeunes migrants, qui sans cela se retrouvaient à la rue.. .Ma famille fait maintenant partie du CAJMA 22 ( Collectif d'Aide aux Jeunes Migrants et à leurs Accompagnants). Et depuis fin 2017 nous avons hébergés quatre jeunes garçons de 15 à 16 ans, et une jeune femme, mise à la rue le jour de ses 18 ans...Je les photographie dans la vie de tous les jours, à la plage près de chez nous, ou en balade sur le port. Nous approchons peu à peu leur vécu et leurs aspirations